Magali FONTAINE
Kinésiologie à La Farlède

Magali FONTAINE, Kinésiologue - Energéticienne à La Farlède et à distance.

Ces résistances qui sabotent vos progrès


Attention, sujet qui peut piquer ! (mais pour vous faire avancer)

Vous avez commencé un travail sur vous parce que vous voulez résoudre vos problèmes, souvent là depuis longtemps, et vous sentir ENFIN mieux !

Mais… les choses ne se passent pas tout à fait comme espéré : vous avez l’impression que les choses n’avancent pas, voire sont pires qu’avant : les émotions débordent, votre corps hurle, les vieilles blessures se réveillent… 

Vous vous dites peut-être :

  • "Mais pourquoi rien ne marche ?"
  • "Pourquoi je me sens plus mal alors que je fais tout pour aller mieux ? Ce thérapeute m’a complètement détraqué”

En réalité, ce que vous vivez, c’est une résistance.

Et loin d’être un échec, c’est souvent le signe que le processus est en marche, et peut être bénéfique à long terme, à condition d’écouter le message. Comprendre cette résistance sera une clé pour votre mieux être. Dans le cas contraire, si vous vous laissez happer par elle, elle sera votre boulet à la cheville jusqu’à ce que vous compreniez le message de votre corps (j’ai prévenu, ça risque de piquer).

Lorsque ça empire

Il arrive qu’après une séance, les symptômes s’amplifient. Je vous rassure, la plupart du temps et pour la grande majorité des personnes, vous ressortez plus léger qu’à l’arrivée. Mais pour d’autres, vous vous sentez encore plus mal ou déboussolé, vous ressentez davantage de douleur, vous vivez une poussée inflammatoire… Mais pourquoi ?

J'annonce tout de suite, non, ce n’est pas le thérapeute qui vous a détraqué. Ca fait partie du process, enfin de votre process.

La “crise de guérison” : un mal pour un bien

Au début d’un travail sur soi, il peut se produire ce qu’on appelle une crise de guérison : le corps, le cœur et l’inconscient profitent de cette ouverture pour évacuer ce qui était enfoui.

  • Les émotions remontent.
  • Les douleurs s’expriment.
  • Les nuits deviennent agitées.

Ce n’est pas un retour en arrière, c’est un grand nettoyage. Votre système se réorganise et cela demande de l’énergie. Ce n’empire pas vraiment, ça se libère.

Une crise de guérison ne dure jamais très longtemps. Une fois qu’on a déchargé, on se sent mieux. Si ça dure plus de quelques jours, il faut chercher ailleurs.

Le système panique à la vue du changement

Changer un mode de fonctionnement installé depuis des années, c’est déstabiliser l’équilibre existant. Même s’il ne nous convenait plus, il était… familier. Et pour notre système, l’inconnu fait toujours peur. Alors il se défend, il résiste, il tente de revenir à “l’ancien connu”.

Le mode « électrochoc »

Certaines parties de nous croient encore qu’il faut souffrir pour guérir. Alors on vit ce travail en mode électrochoc, par la souffrance, la douleur. Ce sont souvent des croyances qui sont à l’œuvre ici :

  • “Le bonheur se mérite.”
  • “Je dois expier mes fautes.” (de la culpabilité à l'état pur !)
  • “Ca ne peut pas être simple.”
  • "La vie est dure, la vie n'est que souffrance et lutte"

Ces phrases, souvent intégrées dès l’enfance, ou venant d’encore plus loin (mémoires transgénérationnelles ou karmiques) maintiennent une fidélité à la douleur. On croit inconsciemment qu’être heureux et doux avec soi serait “trahir” son histoire, ses parents, ses ancêtres ou son âme.

Et pourtant, la vérité est simple : “La guérison peut être douce.” Elle n’a pas besoin d’être douloureuse pour être réelle.

Toutes ces histoires qu’on se raconte

Nous sommes des scénaristes incroyables et faisons preuve d’une imagination débordante lorsqu’il s’agit de se trouver des excuses (pas toujours conscientes) pour ne pas aller plus loin dans le travail sur soi ou carrément tout faire foirer.

Et si vous vous êtes déjà dit « J’ai tout essayé, rien ne marche », cette partie est pour vous !

Le rejet du thérapeute

Parfois, la résistance prend la forme d’un conflit projeté sur le thérapeute. Il vous agace, vous irrite, ou vous semble soudain “mal adapté”.

Pourtant, souvent, ce n’est pas lui le problème. C’est ce qu’il réveille en vous. Quelle part de vous vous montre-t-il et que vous ne voulez surtout pas voir ? Sur quel bouton a-t-il appuyé pour vous faire flamber ?

Et alors là, la porte est grande ouverte, tellement facile de dire « C’est le thérapeute, ça ne matche pas avec lui ».

Etre thérapeute, c’est aussi ça : être celui qui va jouer le mauvais rôle, l’avocat du diable. Pas pour vous faire mal, mais pour vous faire réfléchir et avancer, même si c’est inconfortable. Parfois on a besoin d’une épaule et parfois d’un petit coup de pied au derrière (en toute bienveillance).

Une amie thérapeute, Charlotte Chambaret, a fait un post récemment sur Instagram, qui m’a marquée par la justesse de ses mots que je vous partage ici : « La complaisance de beaucoup de thérapeutes pour nos propres mensonges me sidère. Car ne jamais confronter la personne à ses résistances, à ses ambivalences, à ses auto-manipulations, ne fait que retarder sa libération. […] La douceur seule dans un travail thérapeutique ne sert à rien. C’est du pain béni pour la part de soi qui a besoin d’être vue comme une victime, pour l’égo qui trouve un auditoire pour exister. »
A méditer...

A nos actes manqués

Nous sommes très doués pour nous auto-saboter. Il est facile de dire « J’ai oublié le rendez-vous » (perso, j’envoie 2 mails et un SMS de rappel avant le rendez-vous, alors un « oubli »…).

Ou « Ma voiture est en panne », « J’ai raté le bus », « Le GPS m’a fait tourner en rond »… et bien sûr, je le crois. Mais je crois aussi que nous attirons ce que nous vibrons et que nous créons inconsciemment les situations qui vont nous permettre d’échapper à ce que nous ne voulons pas profondément (Oui, oui, on a dit « article qui pique »).

Ah ce quotidien !

Et oui, après nos séances, la vie reprend son cours… le boulot, le conjoint, les sorties, les enfants… Et là, c’est tellement facile de repousser le prochain rendez-vous, se dire qu’on est débordé, trop fatigué, qu’on a toujours plus urgent à faire…

Bien sûr, parfois on est fatigué, c’est ok, mais on est là pour parler résistance, donc… questionnez-vous : une partie de vous n’est-elle pas en train de résister ?

“Ça ne marche pas”

Parfois, ça n’empire pas, mais juste « ça ne marche pas ». Il est fréquent d’entendre : « J’ai vu tel thérapeute et rien n’a changé ». Mais avez-vous laissé le temps au temps ?

Souvent quand je dis qu’il faudra plus d’une séance pour avoir des résultats et de ne pas s’attendre à la séance « coup de baguette magique », tout le monde me dit « oui bien sûr », avec cette intonation qui veut dire « bah oui, évidemment, ce n’est pas magique, je sais ». Oui, on sait, mais combien ont une petite partie à l’intérieur qui leur souffle « oh, mais si ça pouvait suffire une séance pour moi… » (oui, on est humains, on a envie d’avoir des résultats rapides, avec le moins d’effort en temps, en énergie et financier possible, moi la première).

Et c’est là que le piège se referme. Les résultats rêvés ne sont pas là après la première séance et ça nous permet de dire « ah bah tu vois, ça ne marche pas ! »

Mais on ne le dira jamais assez, le travail intérieur n’est pas instantané et comme son nom l’indique, doit d’abord prendre place à l’intérieur avant qu’il se voie à l’extérieur.

Même quand vous ne “sentez rien”, quelque chose bouge. Le terrain se prépare, les couches se déplacent, les prises de conscience mûrissent. Le changement véritable est rarement spectaculaire.

“Je vais mieux, donc j’arrête »

Résistance plus subtile, mais résistance quand même. Un grand classique : « Je vais mieux, je stoppe le travail, c’est réglé ». On se dit « chouette, pas besoin d’aller creuser trop loin, finalement, c’était pas si difficile que ça ».

Oui, mais… Un mieux-être, un soulagement, ne veut pas dire que le problème est réglé. Ce mieux-être ne doit pas être un prétexte pour ne pas aller vraiment explorer et libérer les couches profondes du problème.

Quand vous prenez des antibiotiques, on vous dit que continuer jusqu’au bout du traitement, même si les symptômes disparaissent, non ? Là c’est un peu pareil. Si vous arrêtez maintenant, le problème risque de revenir.

La quête du sauveur

Combien d’entre nous attendent de trouver LE thérapeute qui fera des miracles, qui va résoudre notre problème et trouver enfin la solution ?

Je suis désolée de vous décevoir, mais un praticien, quel qu’il soit, ne vous guérit pas. VOUS vous guérissez. A chaque fois que vous obtenez un résultat, ce n’est pas le thérapeute qui vous apporte ce résultat. C’est vous qui vous l’apportez. Avec l’aide, le soutien, l’accompagnement, les outils du thérapeute, certes. Mais dites-vous que le meilleur des thérapeutes ne pourra jamais rien faire si une partie de vous ne veut pas changer. Sans vous le thérapeute n’est rien.

Et finalement, c’est plutôt rassurant en quelque sorte. Cela remet chacun à sa juste place :

  • Vous ayant le pouvoir de décider pour vous, d’utiliser pleinement votre libre-arbitre (même celui de rester dans votre situation inconfortable) ;
  • Le thérapeute lui rappelant qu’il n’est pas un sauveur et qu’il ne peut aider quelqu’un que jusque là où il veut être aidé.

Accueillir et traverser les résistances

Ok, c’est bien beau, mais on fait quoi maintenant avec nos résistances ?

Accueillir au lieu de combattre

La résistance n’est pas une ennemie, c’est une messagère. Chaque message est propre à chacun, mais voici quelques questions à vous poser :

  • Qu’est-ce qui me met en colère chez ce thérapeute ? Qu’a-t-il dit ou fait qui me dérange ?
  • Quelle est la nature de la douleur que je ressens ? Une inflammation ? Une oppression ? Comme des coups de couteaux ?
  • Est-ce que je retire un bénéfice inconscient à rester dans ma situation ? Par exemple : Si je résous mon problème, mon conjoint risque de ne plus être aux petits soins pour moi.
  • Est-ce que j’attends qu’on me sauve ?

Peut-être ne trouverez-vous pas de réponses à ces questions immédiatement. Mais peut-être que vous pouvez vous présenter chez un thérapeute en ayant cette volonté de vous libérer de ces résistances pour avancer (et non pas trouver une solution au problème de base, pas tout de suite en tout cas).

Trouver l’équilibre entre douceur du coton et la puissance du feu

Le travail intérieur demande deux qualités essentielles :

  • La douceur, pour accueillir sans violence.
  • Le feu, pour oser aller là où ça dérange.

L’un sans l’autre est incomplet. La douceur seule endort, illusionne ; le feu seul brûle, détruit.
Mais ensemble, ils permettent un vrai travail profond, sans se faire mal.

Résister peut faire partie du travail : à vous de choisir la suite du chemin

Un article de 2000 mots ne saurait à lui seul exprimer toute la complexité de l’être humain empreint à ses résistances, mais s'il n'y avait qu'une chose à retenir, ce serait celle-ci :

Observez-vous. Observez vos réactions. Et questionnez-vous.

  • Lorsque vous repoussez ou "ratez" un rendez-vous, cela ne satisfait-il pas un partie de vous ?
  • Lorsque votre thérapeute vous agace, qu'est-ce que cela dit de vous ?
  • Lorsque vous réagissez de façon intense à un travail sur vous, allez voir en vous ce que cela veut dire, sans vous contenter de dire « ça ne marche pas » ou « ce thérapeute est nul » ou « je suis un cas désespéré, jamais je ne trouverai de solution ».


Ces réactions font partie du travail. Et c'est souvent lorsque l'on dépasse ces résistances que les plus belles libérations se produisent.

Vous seul avez le pouvoir de décider du chemin que vous souhaitez emprunter. La balle est entre vos mains.

Avec tout mon amour et ma bienveillance.


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