I'll be there for you...
Tu as la ref ? Bien sûr ! La cultissime série Friends ! Est-ce que tu t’es déjà sentie comme Monica Geller, la petite New yorkaise hyperactive maniaque : toujours à courir après la perfection, à essayer de tout gérer, tout organiser, tout superviser… ? Je suis sûre que ça te parle !
Mais soyons honnêtes : même Monica finit par craquer sous la pression. Et toi aussi, tu as bien le droit de te sentir parfois dépassée !
Aujourd’hui, on va parler de ce qui se passe dans ta tête et ton cœur de femme, de maman, des poids invisibles que tu portes sans même t’en rendre compte (héritages familiaux, mémoires transgénérationnelles ou karmiques), et comment tu peux retrouver une certaine légèreté dans ton quotidien pour prendre soin de ta santé mentale. Et oui, c’est le grand sujet du jour, le 10 octobre, c’est la Journée Mondiale de la Santé Mentale. Un sujet très sérieux, mais que l'on va aborder avec légèreté à travers nos chers personnages de Friends.
Petite précision : le terme "santé mentale" peut faire peur ou pour certaines personnes renvoyer à des maladies mentales. Il ne s'agit pas de cela. Selon l'OMS, "La santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. Elle fait partie intégrante de la santé et du bien-être".
C'est se sentir bien dans sa tête quoi !
La santé mentale des femmes : bien plus qu'une question d'hormones
On entend souvent dire que l’humeur, voire la santé mentale des femmes est liée à des changements hormonaux. Qui n’a pas entendu le célèbre « T’as tes règles ou quoi ? » C’est vrai que nos hormones peuvent nous jouer des tours, que nous sommes cycliques mais ça ne s’arrête pas là. Ce qui influence profondément ton bien-être mental, c’est aussi tout un tas de croyances et d’histoires passées, parfois même bien avant que tu sois née !
Commençons déjà par les hormones
Et oui, nous sommes particulièrement sensibles aux variations hormonales. Nombreuses sont les femmes qui subissent, quelques jours avant l’arrivée des menstruations, fatigue, anxiété, irritabilité, voire troubles dépressifs. Ce sont les « syndromes prémenstruels » (SPM).
Pendant la grossesse, les émotions passent en mode « aléatoire ». La télécommande zappe toute seule d’une chaîne à l’autre sans prévenir. Un instant, tu es en pleine "comédie romantique", où tout est doux et paisible, et la minute d’après, tu te retrouves dans un "drame" en mode « chute du Niagara », ou pire, dans un "film d’action", prête à exploser pour un paquet de chips oublié !
Et après l’accouchement, nous voilà en plein « baby-blues » version « grand 8 émotionnel » ou « fond du trou » en dépression post-partum. Si le baby blues est généralement passager, la dépression, elle, peut durer des mois après la naissance.
Bien avant ça, on est passé par la puberté. Et après, c’est la ménopause qui nous attend… L’histoire d’une vie, donc, ces hormones !
Donc oui, la physiologie a un impact fort sur notre santé mentale. Mais pas que…
Quand les "scripts" de vie influencent ton rôle de maman
Imagine que tu es la continuité de toutes les femmes qui t’ont précédée. Vois-tu l’impact de la maman critique de Monica ou le papa transgenre de Chandler sur leur progéniture ? Mais on peut remonter encore plus loin : tes grands-parents, arrière-grands-parents, etc. Tu portes dans tes cellules des mémoires transgénérationnelles qui influencent ton comportement, tes émotions et même tes décisions.
Par exemple, si ta mère ou ta grand-mère a toujours dû tout gérer seule, tu pourrais inconsciemment te retrouver à vouloir tout contrôler, sans savoir pourquoi. Ajoute à cela les attentes de la société, les idées reçues sur ce que doit être une "bonne mère", et tu te retrouves à jouer un rôle déjà écrit par d’autres, sans avoir ton mot à dire.
Imagine encore que ton âme ait vécu dans une autre vie la perte d’un enfant peu de temps après sa naissance. Aujourd’hui, tu viens d’accoucher et ton système s’active en « mode alerte ». Tu es angoissée à l’idée qu’il arrive quelque chose à ton bébé (sans savoir d’où ça vient et du coup, tu risques de le remettre sur le compte des hormones ou te dire que c'est normal "une maman, ça s'inquiète pour ses enfants") et ça te rend dingue !
La charge mentale : c’est pas Joey qui va penser à ça !
Après les hormones, la charge mentale ! Historiquement et socialement, les femmes ont été déléguées à la gestion et l’organisation du foyer, alors que les hommes étaient plus tournés vers l’extérieur, les relations sociales et l’activité pour ramener l’argent au foyer. La gestion est restée aux femmes globalement, mais elles se sont rajoutées aussi les activités professionnelles. Un choix pour leur liberté, mais qui nécessite des ajustements dans la répartition des tâches au risque de voir leur charge mentale exploser.
J'ai écris un article complet sur "Comment se libérer de la charge mentale". Suis le lien de l'article pour en savoir plus.
La charge mentale au quotidien
Quand on parle de charge mentale, on sous-entend une surcharge, un « trop-plein » de pensées et d’émotions. On a tellement de choses dans la tête qu’on ne s’y retrouve plus. On n’a plus un moment de répit. Et c’est épuisant ! C’est sûr, Joey n’a pas ce problème (ah ah !).
Imagine, tu es serveuse au Central Perk (comme Rachel au début) et tu dois gérer 15 clients qui débarquent en même temps, tes amis qui arrivent à l’improviste, ton compagnon qui vient de récupérer le petit à l’école et qui te le dépose pour que tu puisses l’emmener à son activité « dessin » après ton service ;
Et dans ta tête tu sais que tu dois en plus trouver le temps de réfléchir à ta liste de courses pour les faire pendant que le petit sera au dessin et surtout ne rien oublier car demain midi tes beaux-parents viennent déjeuner. Dans un coin de ta tête, il y a aussi l’inquiétude que tu ressens pour tes parents qui vieillissent et sont moins autonomes… Et puis, il y a l’autre serveuse qui te tape sur le système et fait tout pour de faire partir alors tu te mets en hypervigilance pour surveiller son prochain coup tordu…
Bref, on oublie la pause café.
Cette charge mentale invisible, mais bien réelle, pèse lourd sur ta santé mentale. Mais le pire, c’est que souvent, tu la portes sans t’en rendre compte. Elle est tellement ancrée dans tes habitudes que tu as l’impression que c’est "normal".
Le meilleur ami de ta charge mentale… c’est toi !
Même si elle t’épuise, avouons-le, la charge mentale a aussi un côté rassurant. Fais-tu partie de ces personnes qui ont très peur du « vide », alors il faut « remplir » ? Toujours être en activité, toujours penser à plein de choses, ne jamais s’arrêter… Mais cela peut-être un prétexte de fuite ou d’évitement (de la réalité, de toi-même… les raisons sont nombreuses).
En contrôlant tout, tu sais exactement ce qui est fait, comment c’est fait, et ça te valorise de tout mener de front. Gérer chaque détail, du boulot à la maison, te donne l’impression de tenir la barre. Cela te donne des repères, des points d’accroche.
Conséquence : quand quelque chose nous apporte des bénéfices, on n’a pas vraiment envie (ou pas complètement envie) de le laisser partir.
Et comme tu es ton pire juge (tout ce que tu fais n’est jamais assez bien), tu t’en rajoutes encore une couche, alimentant ta propre charge mentale. La charge mentale sait qu’elle peut compter sur une amie aussi fidèle et dévouée que toi ! L'amitié de Chandler et Joey, c'est de la gnognote à côté ! (ah ah !)
Pourquoi c'est important de prendre soin de sa santé mentale en tant que femme et maman
Parce que tu ne peux pas verser d'une tasse vide
Si tu négliges ta santé mentale, ta "tasse" se vide progressivement, et il devient impossible de continuer à donner. Prendre soin de ta santé mentale, c'est te ressourcer pour pouvoir continuer à t’occuper des autres, sans t’épuiser. Remplir ta tasse, c'est essentiel pour ton bien-être et celui de ta famille.
Parce que ton entourage absorbe ton état émotionnel
Les enfants sont de vraies petites éponges émotionnelles. Lorsque tu es stressée ou angoissée, ils le ressentent et peuvent reproduire ces émotions. Mais tes proches les ressentent aussi. En prenant soin de ta santé mentale, tu crées un environnement plus serein et apaisé, qui favorise non seulement ton bien-être, mais aussi celui de tes enfants et des personnes qui comptent pour toi. Ton équilibre émotionnel est le socle de la stabilité émotionnelle de la famille (l’idée n’est pas de culpabiliser, mais de prendre conscience pour faire évoluer les choses).
Parce que tu mérites de t'épanouir en tant que femme, pas seulement maman
Être une maman est une partie importante de ton identité, mais tu es bien plus que cela. Ton épanouissement en tant que femme est crucial pour ta santé mentale. Prendre soin de toi, de tes passions, de tes envies, c'est cultiver une version épanouie de toi-même. Une femme épanouie est une maman plus sereine et présente.
Parce que prévenir vaut mieux que guérir
La santé mentale est trop souvent mise de côté jusqu’à ce qu’on atteigne un point de rupture. En prenant régulièrement soin de ton bien-être mental, tu préviens l’épuisement, le burn-out maternel, et les troubles émotionnels plus graves. C’est un peu comme entretenir une voiture : mieux vaut vérifier régulièrement l’état du moteur plutôt que d’attendre la panne !
Parce que la paix intérieure se reflète à l’extérieur
Lorsque tu es en paix avec toi-même, tout devient plus fluide. Tu as plus de patience, de recul et d'énergie pour affronter les défis quotidiens. En prenant soin de ta santé mentale, tu te donnes la chance de faire face aux difficultés avec plus de calme et de clarté. Ta santé mentale est ton alliée pour une vie plus équilibrée et épanouie.
Être une femme et maman bien dans sa tête, son corps, sa vie : c'est possible ! Oui, mais comment ?
La bonne nouvelle, c’est que tout ça est possible peu importe d’où tu pars.
Le premier pas, c’est le choix
Tout commence par un choix. Oui, bien sûr, nous « subissons » de nombreuses influences, nous l’avons dit - pour moi, elles font parties des choix de notre âme, nous ne sommes pas victimes mais pour notre personnalité, on peut avoir l’impression de les subir - ma croyance est que les expériences que nous vivons « de façon subie » nous invitent à libérer les blocages pour faire des choix conscients.
Si je vis une charge mentale forte, cet inconfort n’est-il pas une invitation à développer plus de lâcher-prise ? Si c’est un vrai choix pour toi, alors top ! Nous avons la chance de vivre à une époque où nous disposons de nombreux outils et ressources pour nous accompagner. Mais le point de départ, c’est toi, ton choix. Désires-tu vraiment lâcher tes conditionnements, libérer tes mémoires, guérir tes traumatismes, alléger ta charge mentale ?
Reconnecte-toi à toi-même
Pour être une maman équilibrée, il est essentiel de ne pas te perdre dans ton rôle maternel. Comme Rachel qui, après être devenue maman, a continué à se battre pour ses rêves et sa carrière, tu dois prendre soin de tes propres envies et désirs. Être une bonne maman ne signifie pas tout sacrifier pour ta famille. Il est vital de te reconnecter à ce qui te fait vibrer en tant que femme, que ce soit un projet personnel, une activité créative, ou simplement du temps pour toi.
La thérapie holistique et le développement personnel peuvent t’aider à libérer les blocages et à retrouver cette légèreté. Un peu comme si tu passais de Monica, stressée par la perfection, à Phoebe, qui accepte la vie avec plus de spontanéité et d’humour.
Reconnecte-toi à l’instant présent, à l’ici et maintenant dans ton corps
Quand la charge mentale est trop forte, on a l’impression d’être là sans être là, tout va trop vite, tout est trop présent… sauf toi !
Pratique, ne serait-ce que 5 min, tout ce qui va te permettre de revenir dans l’instant présent :
- Respire en conscience : fais des respirations profondes, concentre-toi sur l’air qui rentre et sort, sur ton ventre qui se gonfle et se dégonfle…
- Médite / visualise : Imagine un endroit calme et paisible, où tu te sens en sécurité. Quelques minutes de visualisation peuvent suffire pour alléger ta charge mentale.
- Ancre-toi : Marche, sent le sol sous tes pieds, visualise des racines qui partent de tes pieds, de ton périnée, jardine, balade-toi, ressent la nature… Tout ce qui est en lien avec la Terre, aide à l’ancrage. L’ancrage est indispensable à la stabilité et la santé mentale.
Choisis ce qui te parle le plus.
Transforme tes croyances limitantes en super-pouvoirs
Imagine un épisode où Monica décide enfin de lâcher prise et d’arrêter d’être obsédée par la propreté et le rangement. Ça pourrait bien ressembler à ton cheminement personnel ! Les croyances limitantes, comme "je dois être une maman parfaite", peuvent être transformées en forces si tu prends le temps de les observer et de les déconstruire.
Ces croyances sont souvent héritées du passé, mais elles ne te définissent pas. En les libérant, tu pourras créer de l’espace pour vivre ta maternité et ta féminité avec plus de légèreté.
Cultive la bienveillance envers toi-même
Si tu te retrouves à te juger aussi sévèrement que Ross juge ses échecs amoureux, stop ! La perfection n’est pas de ce monde, et c’est très bien comme ça. En étant ton propre soutien plutôt que ton critique le plus féroce, tu allèges ta charge mentale. Apprends à t'autoriser des moments de faiblesse, de fatigue, et surtout, rappelle-toi que l'équilibre ne signifie pas tout réussir parfaitement.
Ne cherche pas à être une héroïne solo
Dans Friends, on le sait, tout va toujours mieux avec l’aide des autres. Que serait Monica sans Rachel et Phoebe pour la soutenir ? De la même manière, tu n’as pas à tout faire seule.
Demander de l’aide, que ce soit à ton entourage, à d’autres mamans ou à un professionnel, est un signe de force. La thérapie holistique peut être une alliée précieuse pour alléger ton esprit et retrouver un équilibre.
Clap de fin
C'est la scène finale : te voilà une maman qui fait de son mieux (et c’est déjà super) pour son enfant sans oublier sa vie de femme comme Rachel, avec une pointe de spontanéité de Phoebe et une pincée d’organisation de Monica.
Être une maman ou une femme équilibrée ne signifie pas être parfaite ou tout contrôler comme Monica. C’est plutôt comme un épisode de Friends : parfois chaotique, parfois émouvant, mais toujours plus léger et plus facile avec un peu d’humour, de bienveillance et beaucoup d’amour (de soi et des autres).