"Et si ça ne se passait pas comme prévu ? Et si je n’étais pas à la hauteur ?"
Quand l’envie de fonder une famille s’invite petit pas après petit pas dans notre vie, elle peut être porteuse d’une joie immense, d’excitation face à ce nouveau projet mais aussi d’un cortège d’inquiétudes.
Ces peurs, bien que normales, peuvent nous surprendre par leur intensité et par le fait qu’elles peuvent sembler « sorties de nulle part ». Et dans certains cas, elles prennent tellement de place qu’elles deviennent un obstacle au projet lui-même.
Si ces pensées t’interpellent, cet article est pour toi. Et sache que tu n’es pas seule ! (Moi la première ! Je t’en parle plus loin) Ensemble, explorons d’où viennent ces peurs, ce qu’elles signifient, et comment les transformer en une force pour avancer sereinement.
Quand les peurs s’invitent dans le projet bébé
Tu n’es pas encore enceinte et pourtant tu te fais déjà tout un monde de la grossesse, des examens médicaux, de l’accouchement… Dès que le projet bébé commence à être discuté dans le couple, certaines femmes ressentent comme un tsunami émotionnel qui vient balayer cet élan créateur, cette joie de lancer ce projet avec son compagnon / sa compagne. Si tu en fait partie, je te rassure, tu n’es pas anormale !
Petit tour d’horizon des peurs les plus fréquentes
La peur d’être « coincée »
« Une fois que je serai enceinte, il faudra aller jusqu’au bout ».
Tomber enceinte te donne l’impression d’être coincée, comme « prise au piège », de ne plus pouvoir faire machine arrière.
La peur des complications / actes médicaux / opérations / la peur du sang
"Et si quelque chose se passait mal ?", "Et si je devais subir une césarienne", "Et s’il y avait des complications..."
Les piqûres, les examens médicaux… ce n’est pas ton truc, voire ça te panique. Tu tombes dans les pommes à la moindre prise de sang, voire c’est une vraie phobie.
Tu crains pour ta santé, pour ta vie, de devoir subir des actes médicaux invasifs…
La peur de perdre le bébé
Tu peux ressentir la peur de vivre une interruption naturelle de grossesse (fausse-couche), de perdre ton bébé… sans trop savoir d’où vient cette peur.
La peur de la douleur / la perte de contrôle
Ah la douleur de l’accouchement ! On en parle tellement depuis des générations et des générations que cela peut être une vraie angoisse qui démarre depuis son plus jeune âge.
« Comment je vais faire pour supporter cette douleur le jour où je devrais accoucher ? »
« Et si c’était trop dur », "Et si je n’arrivais pas à gérer la douleur ?".
Les changements du corps
"Et si mon corps changeait trop ?"
L’idée de voir ton corps se transformer est insupportable et peut même aller jusqu’au dégoût de toi-même.
Les désagréments de la grossesse
"Et si j’avais tellement de nausées, si j’étais tellement fatiguée que je ne puisse plus faire mes activités normalement ? »
Tu as besoin pour ton équilibre de conserver certaines activités dans ta vie (travail, sport...) et tu crains de ne plus pouvoir y accéder.
Tu redoutes d’être mal pendant toute la grossesse et de ne pas profiter pleinement de cet événement.
Les annonces à l’entourage professionnel ou personnel
« Comment je vais l’annoncer à mon employeur ? »
Professionnellement, ce n’est pas vraiment le bon moment pour tomber enceinte, tu as peur que ton employeur le prenne mal, qu’une collègue te remplace sur tes dossiers…
Pour des raisons qui te sont propres, tu redoutes peut-être la future annonce à ta famille (le futur co-parent n'est pas bien vu dans ta famille, tu as peur d'être jugée par rapport à ton âge, à ta situation...).
La peur de ne pas faire les bons choix
Tu te fais des nœuds au cerveau pour être sûre de ne pas faire d’erreur dans tes choix, pour ne pas créer d’impact négatif sur ton bébé : accoucher avec la péridurale ou non, à la maison ou à la maternité, le faire garder ou le garder soi-même…
La peur de l’après
"Et si je n’étais pas à la hauteur ?", "quelle mère serai-je ?", "comment je vais concilier ce nouveau rôle avec ma vie ?", "Et si je ne savais pas comment m’y prendre ?", "et si je reproduisais les erreurs de ma mère ?".
Il est très difficile de pouvoir affirmer avec certitude quelle mère nous serons (même si nous avons tendance à fanfaronner aujourd’hui « Ah moi, avec mon enfant, je serais comme ça », « avec moi, ça ne se passera jamais comme ça » - ça te parle ?). La maternité est transformatrice et les évolutions quelle apporte peuvent nous surprendre.
Ces peurs peuvent surgir à n’importe quel moment : dès que le projet bébé est évoqué, pendant les essais pour concevoir, ou même plus tard, pendant la grossesse. Dans tous les cas, elles méritent qu’on leur prête attention.
D’où viennent ces peurs ?
Nos peurs ne viennent pas toujours de ce que nous avons vécu directement. D’ailleurs, souvent on n’arrive pas à savoir vraiment d’où elles viennent et pourquoi on les ressent aussi intensément.
Le grand passage de la maternité
Devenir maman, c’est une transition essentielle dans la vie d’une femme. Et lorsque les choses commencent à se préciser, c’est comme si tu envoyais un signal à tout ton système « attention, on va bientôt vivre l’une des plus grandes transformations de notre vie, dossiers en attente préparez-vous ! ».
Ce grand passage vient activer des "dossiers" en attente de traitement. Ces dossiers peuvent provenir de différents niveaux.
Notre passé personnel
Des expériences, parfois enfouies, qui ont laissé des traces comme le manque de confiance, des blessures émotionnelles, le rapport à sa propre mère / son père, l’éducation reçue, sa propre conception / gestation / naissance, etc.
« J’ai toujours eu peur du sang, comment je vais faire avec toutes ces prises de sang, à l’accouchement… ? »
« Ma mère a failli mourir à ma naissance, je risque aussi de mourir à la naissance de mon enfant ».
Le transgénérationnel
Nous portons les mémoires émotionnelles non résolues de nos ancêtres. Par exemple, si une arrière-grand-mère a perdu des enfants ou vécu une grossesse ou un accouchement traumatique et qu’elle n’a pas pansé ses plaies, cette charge émotionnelle peut rester engrammée dans l’énergie familiale et venir t’impacter.
« Dans la famille, les femmes n’ont jamais eu de grossesse facile »
« Dans les familles, on a perdu beaucoup de bébés »
En tant que femme, nous portons le poids des mémoires de nos lignées de femmes, souvent bien lourd en lien avec le féminin et la maternité (abus, fille-mère rejetée, avortements clandestins, fausse-couche, mort en couche, perte d’enfants en bas âge…).
Le karmique
Nous portons également les mémoires du vécu de notre âme, qui a souvent vécu moult expériences traumatiques, créant des blessures d’âme.
Une bonne marmite
Souvent les mémoires se « combinent » entre elles, se complètent. Il n’est pas rare qu’une expérience que l’on a vécue, viennent faire écho à une ou plusieurs mémoires transgénérationnelles et une ou plusieurs mémoires karmiques.
Les croyances qui nous freinent
Nos peurs sont souvent alimentées par des croyances limitantes, c’est-à-dire des pensées, des idées que l’on croit vraies, mais qui ne le sont pas forcément. Et qui dit « limitantes » dit qu’elles ne nous aident pas vraiment !
Comme dit précédemment, ces croyances peuvent venir de notre éducation, de notre entourage, ou encore des mémoires transgénérationnelles ou karmiques que nous portons.
Quelques exemples de croyances fréquentes :
- "Dans ma famille, les grossesses se passent toujours mal." (s’il y a des mémoires de grossesses traumatiques)
- "Je ne suis pas assez forte pour donner naissance." (suite à des morts en couche par exemple)
- "Je vais forcément faire une fausse couche." (s’il y a eu beaucoup de pertes dans l’histoire familiale ou de l’âme)
Ces croyances agissent comme des « programmes », influençant notre perception et nos réactions face à la maternité. Pire, comme nous attirons ce que nous vibrons, si nous vibrons trop fort « mon accouchement va mal se passer », c’est ce qu’il risque effectivement de se passer.
Mais bonne nouvelle : elles ne sont pas gravées dans le marbre. Avec un peu de travail, il est possible de les identifier, de les transformer en croyances nourrissantes pour vivre la plus belle des expériences de maternité !
Pourquoi prendre soin de ses peurs avant la grossesse ?
Un acte d'amour
Travailler sur ses peurs avant de concevoir est tout d’abord un acte d’amour envers soi-même. C’est se donner toutes les chances de profiter et d’apprécier pleinement cette période de vie, si particulière dans la vie d’une femme, et parfois unique.
Envers ton enfant, c’est lui offrir un espace intérieur plus serein, plus accueillant, plus doux.
Bien sûr, ce n’est pas parce que tu ne le fais pas, que tu seras une mauvaise mère. Nous sommes toujours le parent imparfait parfait pour notre enfant, car nos failles seront toujours celles dont son âme a besoin pour évoluer.
Je te partage mon propre parcours avec ces peurs
Je vais te partager une confidence : moi aussi, j’ai eu très peur à l’idée de devenir maman. Pour être honnête, l’idée même d’être enceinte me terrifiait. Je voyais cela comme avoir un "gremlin" qui grandirait dans mon ventre (oui, je partais de loin ! ah ah !)
En plus de cela, j’avais une peur viscérale des actes médicaux, du sang, des opérations. Je tombais facilement dans les pommes, rien qu’en pensant à une intervention (même pas besoin de la subir, juste de l'imaginer !).
Et j’étais persuadée que je ferais une fausse couche, sans vraiment savoir pourquoi.
Quand l’envie de fonder une famille est arrivée, j’ai su que j’allais devoir m’attaquer au problème si je voulais profiter pleinement de cette future grossesse. J’ai donc consulté une hypnothérapeute (à l’époque, je ne connaissais pas la kinésio). À travers ce travail, j’ai commencé à explorer et libérer ces croyances et mémoires transgénérationnelles (c’est toujours ça que ma fille n’aura pas à gérer).
Le résultat ? Je suis tombée enceinte rapidement, pas de fausse-couche. Pendant ma grossesse, j’ai découvert l’hypnonatal, une méthode douce qui m’a aidée à me préparer pour l’accouchement. Et l’accouchement s’est très bien passé !
Mais ce qui est encore plus beau, c’est que ce chemin m’a ouvert les portes du développement personnel. C’est grâce à cette expérience que j’ai découvert la kinésiologie, une discipline qui a changé ma vie et qui est aujourd’hui au cœur de mon métier.
Comment explorer et apaiser ses peurs ?
Voici quelques pistes concrètes pour avancer :
Mettre des mots sur ses peurs
Parfois, simplement exprimer ses craintes à voix haute ou les écrire peut déjà faire une grande différence. Prends un cahier, ferme les yeux, pense à l’idée d’être enceinte, d’accoucher, de devenir maman et liste toutes les peurs que tu ressens, sans te brider.
Ecrire est déjà libérateur. Cela permet de « sortir de soi » ce qui bloque et de t’en dissocier plus facilement.
Explorer ses croyances
Pour chaque peur, définis la ou les croyances associées et peut-être d’où elles viennent.
Quelles idées ou histoires te semblent "inévitables" (alors que rationnellement, rien ne le justifie) ? D’où viennent-elles ?
Par exemple : « j’ai peur de quelque chose se passe mal à l’accouchement, de souffrir » => croyance : « un accouchement est une boucherie » => origine : ta mère disait souvent « ta naissance a été une vraie boucherie ».
Se tourner vers des pratiques de libération émotionnelle et énergétique
Souvent, il est nécessaire de se faire aider pour mettre en lumière des croyances très enfouie dans sa propre histoire.
La Kinésiologie permet de comprendre et mettre en mots les blocages et croyances, d’identifier leur origine profonde et de dénouer les blocages émotionnels liés au corps et à l’esprit.
La communication bébé permet, au stade la conception ou de la grossesse, de communiquer avec l’âme d’un futur bébé (si c’est pertinent lors de la séance) ou in-utéro. Ce que les bébés ont à dire est souvent source de libération pour une conception et une grossesse plus sereine.
Les Soins énergétiques permettent de travailler sur les mémoires transgénérationnelles ou karmiques et de soutenir un travail de développement personnel.
Ces 3 pratiques sont accessibles à tout moment même pendant la grossesse.
Apprendre à se recentrer
Des pratiques comme la méditation ou la sophrologie peuvent t'aider à te reconnecter à toi-même et à apaiser ton esprit.
Se préparer activement
Pendant la grossesse, des méthodes comme l’hypnonatal ou l’haptonomie sont idéales pour se préparer à l’accouchement avec sérénité.
Etre angoissée pour une maternité n’est pas une fatalité. Des tas de solutions existent pour apaiser ces peurs.
Et si ces peurs étaient une opportunité ?
C’est ce que j’ai découvert avec mon propre parcours (et c’est ce que je vois chaque jour dans mes accompagnements). Derrière mes peurs se cachaient des trésors insoupçonnés : une meilleure connaissance de moi-même, une ouverture au développement personnel, une reconversion professionnelle qui donne du sens à ma vie, une libération de mémoires transgénérationnelles dont ma fille bénéficiera également.
Alors, si tu ressens ces peurs, je t’invite à les accueillir. Pas comme des obstacles, mais comme des alliées. Elles sont là pour te montrer ce qui a besoin d’être guéri, libéré, transcendé et te permettre d’avancer sur ton chemin de vie.
Besoin d’un coup de pouce pour explorer ces peurs ? Je suis là pour t’accompagner. Ensemble, on peut transformer ce projet bébé en une aventure pleine de sérénité et d’amour.